Draguignan

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Draguignan, commune française située dans le département du Var en région Provence-Alpes-Côte d’Azur a été le siège de la préfecture varoise de 1800 à 1974. Elle est aujourd’hui la 2ème ville administrative du Var après Toulon et la 5ème ville du Var par sa démographie (39 340 hab. en 2017, population aire urbaine : 107 000 hab.).

Ancienne préfecture du Var, cette ville en plein essor est passée en quelques années du statut de place administrative et militaire au statut de ville touristique, culturellement dynamique, sachant mettre en valeur son patrimoine historique.

De belles avenues ornées de platanes entourent la vieille ville qui mérite une longue flânerie aux détours des porches, vieilles maisons, portes sculptées et des nombreuses places qui ont toutes une histoire.

Les charmes d’un village, les atouts d’une ville et la puissance d’une capitale, Draguignan possède tous ces avantages et bien plus. Tout ici vous rappelle que vous êtes en Provence, l’atmosphère du marché, l’âme des ruelles et les trésors de nos musées.

Culture ou farniente, découvertes ou shopping, terroir ou animations, la liste des activités impressionne et les dracénois en sont fiers.

La capitale de l’Est varois, plurielle et préservée, rayonne par son charme et son dynamisme sur toute la Dracénie, à la croisée des gorges du Verdon et du golfe de Saint-Tropez.

Nature & Terroir

L’olivier, ses fruits, son huile

Terre d’oliviers par nature, Draguignan possède quatre moulins à huile, toujours en activité dont deux au cœur de la vieille ville. En campagne à Fontcabrette se perpétue le travail de l’olive et le hameau du Flayosquet en pleine nature abrite quant à lui  » un site moulinologique  » datant du XIIIe siècle tout à fait unique.

Lavande, romarin et toutes fleurs… les miels de Provence

Le miel de Provence, déjà utilisé par les romains, est toujours fabriqué par nos apiculteurs. Label rouge pour le miel de lavande mais d’autres variétés sont à découvrir chez les producteurs de la campagne dracénoise.

Vins des domaines et de coopérative

Dans la plaine de la Nartuby comme sur les plateaux, les vignes de Draguignan produisent un excellent AOC  » Côtes de Provence « . Issus de l’agriculture biologique ou raisonnée, nos vins des domaines obtiennent régulièrement prix et médailles aux plus grands concours. La  » Dracénoise « , coopérative de la commune, produit dans les trois couleurs blanc, rouge et rosé des assemblages rivalisant avec les meilleures caves et domaines de la région.

Le Malmont : la Provence grandeur nature

Sommet de la commune, le Malmont propose des points de vues  » énormes  » sur l’ensemble de la Provence. Dans un décor de garrigues, le regard part à la rencontre de la Sainte Baume vers Marseille, du Coudon qui domine Toulon, puis de la chaîne des Maures et du massif de l’Esterel jusqu’à la mer…

La Nartuby source de vie

La rivière de la Nartuby donne toute sa richesse aux terres de Draguignan. Une promenade le long de ses berges, entre la Clappe et la Granégone, permet la découverte d’une faune et d’une flore remarquables.

Draguignan et ses Légendes.

D’hier à aujourd’hui, sources sacrées, animaux fantastiques et saints vénérés ont enrichi toutes sortes d’histoires extraordinaires dans une région qui appelle à l’imaginaire. C’est un fabuleux légendaire, sans doute l’un des plus riches de France.

Dans l’univers fantasmagorique provençal, le monde aquatique est une inépuisable source d’inspiration. Il a donné lieu à une profusion de monstres amphibiens.

Serait-ce un dragon légendaire, devenu emblème de la ville, qui aurait présidé à sa fondation, qui aurait donné son nom à l’ancien chef-lieu du Var ? Ou plus prosaïquement un certain Draconus, propriétaire gallo-romain ? Peu importe, l’histoire du dragon reste, la légende est trop belle. On peut l’imaginer sans peine trônant sur le promontoire rocher de la Tour de l’Horloge qui surplombe la ville et la Naturby plus bas…

Le dragon de Draguignan, dévoreur de pèlerins

Cette légende servait de prétexte à d’extraordinaires festivités dans la cité. Chaque dernier week-end de juin avait ainsi lieu la  » course de la Tarasque « . Le monstre dompté – du moins son effigie géante – sort de sa tanière, accompagné par ses chevaliers, les  » tarascaïres « , et entame sa procession. Certains ouvrages du XIXe siècle attribuent l’origine de ces festivités au roi René 1er, duc d’Anjou et comte de Provence, précise l’historien Noël Coulet. Il aurait institué ces jeux, au cours desquels on se devait de  » faire grand tintamarre, noces, farandoles et festins « , pour distraire sa femme, Jeanne de Laval, qui avait la réputation de ne jamais sourire. Mais tout porte à croire que ces manifestations sont plus anciennes. Les jeux, bien différents d’aujourd’hui, étaient exécutés par les corporations de métiers, telles que les charretiers, les ménagers, les jardiniers… devant un public en attente, prêt à subir les pires farces. 

D’autres récits mettent en scène des créatures fantastiques terrestres. C’est le cas de la légende médiévale du dragon de Draguignan, qui vécut longtemps tapi dans une grotte des gorges de la Naturby. Mais lorsqu’un beau matin, la rivière sort de son lit, l’animal, qui ne sait pas nager, est pris de panique. Il va se réfugier dans le sanctuaire de saint Hermentaire, d’où il se met à terroriser, et même à dévorer, les pèlerins en route pour les îles de Lérins. Arrivés à destination, les survivants, tout chamboulés, se hâtent évidemment de raconter leur mésaventure à saint Honorat, abbé de Lérins. Excédé, ce dernier décide de se rendre sur place pour dompter la bête. Il attrape le monstre par le cou, l’attache à un rocher à l’aide de sa ceinture et le laisse mourir là de sa belle mort. Les ossements de la bête furent, dit-on, longtemps visibles à cet endroit.  » On pense souvent, à tort, que le dragon a donné son nom à la ville « , souligne Pierre-Jean Gayrard, président de la Société d’études scientifiques et archéologiques de Draguignan, et auteur d’un ouvrage sur le célèbre monstre de la cité. Draguignan doit en réalité son nom galloromain, « Draconianum », à Draconius, un riche propriétaire du terroir. 

La Légende

Mais, avec un tel nom, il fallait bien une histoire de dragon pour la ville, et l’on a donc créé de toutes pièces cette légende afin de servir une explication mystico-religieuse. La créature, qui incarne le Mal, est chassée par un saint. Le message est clair : l’Église délivre les hommes du Mal. On compte une bonne soixantaine de saints sauroctones (des personnages religieux ayant maîtrisé un saurien, autrement dit un reptile à pattes, par la force de la prière ou d’un quelconque objet) en Europe, le plus connu étant, bien sûr, l’archange saint Michel, venu lui aussi à bout d’un dragon. La Provence en détient quelques spécimens, et sainte Marthe, qui dompte la Tarasque en la ceinturant, fait évidemment partie de la liste. Quant à saint Hermentaire, le patron de Draguignan, il a, par la suite, pris la place de saint Honorat dans la légende. Pour les légendes il faut partir se réfugier auprès de la Pierre des Fées, plus bas. Là, les hommes ont érigé il y a plusieurs millénaires de lourdes pierres pour des cultes dont on a oublié le souvenir.

Petit joueur, le chêne qui a poussé sur ses fondations et paraît porter le poids des âges n’a, lui, que quelques centaines d’années…

Historique

De son passé, Draguignan garde de nombreux souvenirs inscrits dans le sol et dans la pierre. Loin des rêveries nostalgiques, la visite à laquelle nous vous convions constitue une véritable relecture du site urbain et de ses composantes. De quoi piquer la curiosité du promeneur et donner aux dracénois quelques motifs d’orgueil et, peut-être, de reconnaissance envers leur patrimoine.

Sans doute ne trouve-t-on ici ni monument antique, ni cathédrale romane. Mais un dolmen et une église du VIe siècle, éléments beaucoup plus exceptionnels dans le contexte provençal. Mais des maisons romanes, des fortifications, des églises, des chapelles, un beffroi qui supportent la comparaison avec ce que nous offrent d’autres villes plus célèbres. Mais surtout un ensemble urbain plein de charme dans son écrin de vergers et de collines boisées.

Un plaidoyer pour l’Histoire

Le patrimoine ne se limite pas aux quelques monuments classés, protégés, que tout le monde connaît. Le patrimoine réside dans ces paysages, bâtis et non bâtis, qui composent notre cadre de vie et dont la qualité est devenue, à juste titre, une exigence des usagers et un souci des élus. Il représente, bien plus qu’un témoin du passé, le décor familier où se déploient naturellement nos gestes et nos sentiments, le terrain où notre mémoire, notre imagination plongent leurs racines. La qualité de la vie, c’est hors des grandes métropoles, dans les petites villes comme Draguignan que le public vient – et viendra de plus en plus – la chercher, là où le patrimoine ancien forme encore l’essentiel du cadre quotidien, à portée directe de l’usager. Et c’est ce patrimoine usuel, la maison ou la ferme que l’on habite, le campanile, le cours ombragé de platanes, la fontaine, la chapelle sur la colline, qui donnent et qui donneront à nos sociétés composites agitées d’un mouvement perpétuel, l’ancrage dans l’espace et le temps dont elles ont besoin. 

Pendant trop longtemps, cet héritage a été considéré comme un obstacle au progrès, un amas encombrant de vieilleries dont il convient de ne retenir qu’une partie. Opinion déjà ancienne, aux effets limités tant qu’elle n’a eu à son service que la force animale ; préjugé redoutable en notre ère de machinisme, capable d’anéantir en quelques heures ce que plusieurs générations d’hommes ont peiné à façonner. Redécouvrons ensemble notre environnement culturel, aussi nécessaire que notre environnement naturel, d’apprendre à le connaître, à le respecter, de cesser de gaspiller un bien dont nos héritiers nous reprocheront le saccage. Non seulement pour le transmettre à nos successeurs, mais pour en restituer la saveur oubliée à nos contemporains. Non seulement pour l’amour de l’art et de la science, mais pour rendre à chacun la jouissance d’un bien dont l’existence et l’importance, aujourd’hui lui échappent. Rénover sans détruire, préserver sans figer : tel pourrait être le mot d’ordre d’une société consciente de l’enjeu.

Source : https://www.lexpress.fr/tendances/voyage/provence-mythes-et-legendes_1708605.html

Source : https://www.provenceweb.fr/f/var/dragui/dragui.htm

Source : Draguignan – Le Temps Retrouvé – Pierre Jean Gayrard – Éd. Équinoxe

 

 

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