La Chapelle de Saint Hermentaire
La chapelle Saint-Hermentaire dépend de la paroisse de Draguignan du diocèse de Fréjus-Toulon.
Historique
Dans la légende de Saint Hermentaire, ce fut au lieu actuel de la chapelle Saint-Hermentaire que le saint tua le dragon qui terrorisait la ville. La messe y est célébrée deux fois par an, le lundi de Pâques et le lundi de Pentecôte.
Architecture
C’est un édifice dont la construction initiale date du Haut Moyen Âge ou XIe ou XIIe siècle mais qui a fait l’objet de nombreux remaniements.
C’est un sanctuaire dédié à saint Hermentaire, patron de la ville de Draguignan, élevé sur les vestiges d’une villa gallo-romaine dotée de thermes (Ier siècle av. J.-C. IIIe siècle ap. J.-C.). Les fouilles, réalisées dans l’église et le cloître en 1989-1990, par le professeur Yann Codou, avaient en effet révélé un ensemble monumental du VIe siècle, édifié sur des vestiges gallo-romains.
La chapelle Saint-Hermentaire a été classée au titre des Monuments historiques le 21 juillet 2014 et possède un riche mobilier du XVIIe siècle au XIXe siècle.
Les travaux de restauration
À la suite de travaux de restauration engagés en 1964 par » Les Amis de Saint-Hermentaire » et la » Société d’études scientifiques et archéologiques de Draguignan « , une première campagne de fouilles dans l’église et le cloître a été réalisée par le professeur Yann Codou en 1989-1990.
La petite histoire : Saint Hermentaire
La légende du Dragon (l’eau meurtrière)
Alios Nutrio, meos devoro » Je nourris les autres, je dévore les miens ! »
Il était une fois, selon la légende, en l’an de grâce 810 au royaume de Provence, un féroce dragon chassé du pays de Lérins par les moines de l’abbaye.
Il s’envole jusqu’à Ampus où il se trouve entouré par de grandes étendues de pierres et une profonde forêt. Dans les gorges tortueuses il trouve un asile dans une grotte obscure. Il reste longtemps caché.
Mais voilà que des pluies impétueuses font monter les eaux, l’oblige à jaillir de son refuge, le chassant à nouveau dans la plaine, jusqu’à Draguignan sur le grand chemin.
Le Dragon furieux croise un pèlerin qui chemine, le regard terrible, immobile, du féroce Dragon le fascine. Le Dragon au reflet d’argent, le prend dans ses énormes pattes, le pose sur le donjon et le dévore.
Le Dragon en colère suit alors le vallon de la Riaille, déchaîne ses eaux, se dirige vers les marais de la ville où il s’installe et dévore les habitants venant s’y aventurer.
La population désemparée va quérir l’évêque Saint Hermentaire.
Saint Hermentaire s’empresse, à la rencontre du monstre. Son œil terrible n’a pas d’emprise sur lui. Saint Hermentaire lève les mains, fait le signe de croix. Le Dragon souffle, se débat. Paralysé, il est pris d’un geste rapide dans l’étole de l’évêque. Saint Hermentaire attache alors la fière bête et la transperce avec son bourdon, garni d’un fer pointu.
Tous accourent, cueillant des fleurs qu’ils trouvent dans les champs, en font un chapeau, en couronne la tête de St Hermentaire, et aux sons des tambours et musettes chantent :
» Dieu soit béni, qui nous a fait
La grâce de le voir défait
Ce Dragon qui nous détruisait
Et qui tant de mal nous faisait… »
Plus personne ne périt dans les marais et les eaux restèrent calmes longtemps…
Saint Hermentaire terrassant le Dragon devient le Saint patron de la bonne ville de Draguignan.
Source : Draguignan – Le Temps Retrouvé – Pierre Jean Gayrard – Éd. Équinoxe
Source : Résine média
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