Musée des Beaux-Arts
Adresse : 9 Rue de la République, Draguignan
Le musée d’art et d’histoire de Draguignan est le principal musée municipal de la ville de Draguignan. Situé dans le centre historique de la cité du dragon, il est installé depuis 1888 dans l’ancien palais d’été de Monseigneur du Bellay, évêque de Fréjus de 1739 à 1766.
Ses riches collections, constituées dans une optique didactique et universaliste, portent aussi bien sur l’archéologie régionale et l’histoire de la ville que sur les beaux-arts et arts décoratifs, dont les six salles renferment des œuvres remarquables.
Le musée est actuellement fermé pour travaux.
Ancien couvent des Ursulines puis palais d’été de Monseigneur Du Bellay, évêque de Fréjus, ce musée renferme une collection de peintures (Panini, Renoir, etc.) de sculptures (Houdon, Claudel), d’objets d’art et d’archéologie.
Musée en cours de rénovation jusqu’en décembre 2020.
La ville de Draguignan a entrepris la rénovation complète de son Musée des Beaux-Arts. Confié à l’agence d’architecture Brochet-Lajus-Pueyo, ce chantier a pour but de faire de ce musée une vitrine patrimoniale et touristique de la ville et du territoire.
Origines
Les prémices du musée trouvent leurs racines en 1794, lorsqu’un arrêté du Directoire du District instaure une » bibliothèque publique dans laquelle on déposera tous les livres, les objets d’histoire naturelle, les antiques, les médailles, pierres gravées, tableaux « . C’est ainsi que le premier musée-bibliothèque s’installe dans l’ancien couvent des Doctrinaires, organisme municipal sous contrôle de l’État.
Si les premières collections sont issues des saisies révolutionnaires, le musée bénéficie de plusieurs » envois de l’État » tout au long du XIXe siècle. Il s’agirait par ailleurs d’un des plus anciens musées de province.
Naissance du musée actuel
En 1888, la Caisse d’Épargne de Draguignan met à la disposition de la ville le rez-de-chaussée de l’ancien palais d’été de Monseigneur Du Bellay, acheté l’année précédente. Le transfert des collections s’effectue donc au 9, rue de la République.
Au début du XXe siècle, le musée bénéficie alors de plusieurs donations importantes en objets d’art. Le baron Adolphe de Rothschild offre à la ville des œuvres du XIXe siècle, puis d’autres donations complètent dans les années 1910 les collections, dans les domaines de l’ethnologie nord-africaine (donation Edouard Aubin), du mobilier (donation Jean-Baptiste Troin), des bronzes animaliers du XIXe (donation Féraud de Grasse) et enfin une donation très éclectique par l’archiviste dracénois Frédéric Mireur en 1919.
Le bâtiment est racheté par la municipalité en 1940 tandis que les œuvres les plus remarquables sont évacuées pendant la guerre vers les châteaux de Vérignon et de Javon.
De nos jours
D’importants travaux de rénovation des toitures puis des salles d’exposition ont lieu durant les Trente Glorieuses, le musée rénové accueillant à nouveau les visiteurs en 1977. Viennent ensuite différents aménagements concernant les réserves, l’accueil et des bureaux, ainsi que la création d’une salle d’expositions temporaires.
Enfin, la loi du 4 janvier 2002 relative aux Musées de France permet d’affecter à la ville de Draguignan tous les dépôts de l’État antérieurs au 7 octobre 1910.
N’ayant pas bénéficié de rénovation depuis les années 1970, le musée vétuste et peu attrayant va engager, grâce à la volonté et l’ambition de la nouvelle municipalité et du maire, M. Richard Strambio (ancien adjoint chargé de la culture et du patrimoine culturel sous la précédente municipalité), un chantier des collections ainsi qu’un grand plan de réaménagement, de modernisation et d’agrandissement. Les travaux commencent à l’été 2017 et devraient s’achever fin 2020. Le coût total des travaux est estimé à 6.676.000 euro. Ils s’inscrivent dans une plus grande politique de revalorisation du patrimoine culturel de la ville et la promotion du tourisme. Un projet scientifique et culturel sera établi par le nouveau conservateur. Ambitieux et cohérent, ce projet fera du Musée municipal un véritable Musée des Beaux Arts. Esthétiquement déjà, comme l’attestent les images dévoilées lors de la présentation du nouveau musée le 1er février. Côté architecture, le bâtiment pensé par les architectes est orchestré autour d’un généreux hall qui se veut fonctionnel. Ce dernier accueille un escalier bercé d’un puits de lumière. Mais l’originalité du projet réside en la revalorisation du square Mozart qui fera partie intégrante du musée ! Le square deviendra effectivement un lieu de scène, accueillant des activités musicales ou théâtrales. Moderne et élégant, le nouveau musée devrait surtout permettre de mettre en valeur de riches collections.
Le maire de la ville, Richard Strambio, a effectivement revendiqué son ambition de faire de cet équipement culturel une vitrine de la ville, une étape culturelle majeure sur l’arc méditerranéen entre Marseille, Toulon et Nice. Mais aussi une réponse à des » enjeux sociaux et sociétaux forts « , en proposant des actions qui permettent de diffuser la culture auprès de tous les publics.
La ville de Draguignan a entrepris la rénovation complète de son musée des Beaux-Arts. Confié à l’agence d’architecture Brochet-lajus-Pueyo, ce chantier a pour but de faire de ce musée une vitrine patrimoniale et touristique de la ville et du terroir.
Les collections
Quelques chefs-d’œuvre
Comptant parmi les œuvres les plus prestigieuses du musée, l’armure dite de François de Montmorency, maréchal de France au cours de la seconde moitié du XVIe siècle, est remarquable par l’éclat de son décor d’apparat et l’état exceptionnel de sa conservation. Elle fut d’ailleurs présentée aux Expositions Universelles de 1867 et de 1900 à Paris.
Probablement l’œuvre la plus médiatisée et célèbre du musée, mais aussi une de ses plus anciennes puisqu’elle figure au 8ème numéro de l’inventaire commencé en 1794, L’Enfant à la bulle de savon, dont l’attribution à Rembrandt est plus que contestée par les historiens de l’art, a retrouvé les cimaises du musée en 2014 après avoir disparu pendant 15 années, volée par un des gardiens du musée en juillet 1999. La toile était alors estimée à 3 millions d’euros.
Une saisissante tête du Christ par Philippe de Champaigne, un des plus célèbres peintres du Grand Siècle, distingue aussi les collections du XVIIe siècle. Redécouverte en 1974 dans les réserves du musée, une élégante et douce Allégorie de la Charité permet aussi au musée de compter Simon Vouet parmi les plus illustres peintres dont il a le privilège d’exposer les œuvres.
Au siècle suivant, une grande toile de 1729 attribuée à Jean-François de Troy représente la mort de Cléopâtre.
Un paysage historique de très grand format, le François Ier visitant la Sainte-Baume, du peintre marseillais Prosper François Barrigue de Fontainieu, ornait auparavant la galerie de Diane du Château de Fontainebleau. La ville bénéficie de ce prestigieux dépôt depuis 1876.
Le musée possède un petit marbre blanc de Camille Claudel intitulé Rêve au coin du feu, une composition autoportrait.
Étendue des collections
Si une salle présente rapidement l’histoire de la ville à travers divers vestiges et objets archéologiques, mais aussi des plans et photographies d’époque, l’essentiel du parcours de visite est consacré au domaine artistique.
De nombreux objets d’art composent les collections : des céramiques de Sèvres et de Moustiers, du mobilier Louis XVI, des vases Art nouveau, un lutrin en bois doré (qui aurait été utilisé lors du sacre de Charles VII à Reims en 1429), l’armure de François de Montmorency etc.
Plusieurs sculpteurs agrémentent les salles : Fossati, Houdon, Canova, Chaudet, Reboul, Barye (et d’autres sculpteurs animaliers), Claudel etc.
Enfin, concernant la peinture, les écoles françaises, italiennes et nordiques sont bien représentées : David Téniers le Jeune, Abraham Blommaert, Blain de Fontenay, Pierre Mignard, Franz Hals, Rembrandt, Simon Vouet, Jean-Baptiste Greuze, François Boucher, François Hubert Drouais, Jean-Baptiste Monnoyer, Pierre-Paul Rubens, Amédée Van Loo, Antoine Coypel, Giovanni Paolo Panini, Edmond Yon, Paul Delaroche, Alexandre Desgoffe, Auguste Renoir, Félix Ziem, Jean-Jacques Henner, Charles Camoin etc.
Le musée des beaux-arts de Draguignan fait peau neuve pour proposer aux visiteurs, en 2020, des locaux, des œuvres et des expositions de premier plan. La municipalité dirigée par Richard Strambio, joue ainsi, entre autres, la carte culturelle pour réussir à donner un nouvel élan au centre ancien. Pour réussir ce pari, la ville s’est donné les moyens en recrutant Grégoire Hallé, un jeune et dynamique conservateur diplômé de l’école du Louvre, en choisissant un cabinet d’architectes spécialisés, l’agence bordelaise Brochet-Lajus-Pueyo et en investissant 2.1 M€ dans les travaux d’extension-réhabilitation du musée. Des travaux dont le coût global s’élève à 7,4 M€ HT. Ils sont subventionnés à 72%, soit un montant total de 5,3 M€ répartis entre l’État, la Région, le Département, la Communauté d’agglomération dracénoise et Enedis.
Un bâtiment de 700 m² avec deux niveaux
Fluidité des accès, circulation du public, qualité scénographique et muséographique, pertinence des intégrations architecturales contemporaines en adéquation avec la valeur patrimoniale du bâtiment, telle a été la réflexion menée par les architectes et le conservateur pour optimiser le projet. Quant au plaisir des futurs visiteurs, Grégoire Hallé a imaginé un parcours muséographique » spectaculaire et cohérent » qui permettra de découvrir des œuvres remarquables choisies dans le riche fonds du musée et dont certaines n’ont encore jamais été montrées. Alliant le plaisir de la découverte artistique à l’histoire et à la science, ce parcours sera soutenu par un dispositif multimédia qui permettra d’appréhender les œuvres dans diverses dimensions.
D’un papier peint panoramique d’inspiration orientale, datant de 1810-1820, découvert lors des travaux et en cours de restauration, en passant par une sculpture en marbre de Camille Claudel ( » rêve au coin du feu « ) un portrait de Clemenceau signé Auguste Rodin, la magnifique armure de François de Montmorency (XVIe siècle) actuellement exposée au Louvre, ou encore un cabinet de curiosités, la visite commencera par l’étage. Elle se poursuivra et s’achèvera au rez-de chaussée dans quatre salles en enfilade où les visiteurs pourront admirer diverses œuvres peintes du XVIIe au début du XXe siècle. Des pièces majeures et inconnues du public, comme un grand format caravagesque attribué au génois Gioacchino Assereto (1600-1649), des natures mortes données à Jean-Baptiste Oudry (1686-1755) et Alexandre-François Desportes (1661-1743) ou un imposant morceau académique de Louis Boulanger (1806-1867). Enfin, une galerie permettra de revenir vers le hall d’accueil et la boutique du musée. Elle accueillera des moulages de certaines œuvres (sculptures et peintures) afin de donner à chacun la possibilité de prolonger l’expérience de visite sur le plan tactile et d’aborder une autre façon de découvrir les œuvres.
Pour faire vivre et animer ce musée des beaux-arts de Draguignan, Grégoire Hallé a d’autres idées qu’il s’emploie à concrétiser : » Nous sommes en train de créer un club de partenaires qui associeront leur nom à l’établissement dans le cadre du mécénat d’entreprise, d’ores et déjà deux établissements bancaires ont donné leur accord. Nous organiserons également des expositions temporaires avec des noms prestigieux propres à drainer un large public régional, enfin un site internet est en cours de création « .
Revaloriser un musée en l’intégrant au cœur de l’espace public
Le programme architectural et muséographique exprime clairement le souhait de redonner de la visibilité au musée dans la ville et de lui offrir une nouvelle vie. Le volume existant de forme extérieure plutôt ordonnée nous est apparu complexe dans sa composition intérieure. Dans notre approche, il nous a semblé évident d’adopter un parti pris architectural fort où la simplicité du projet permet de mettre en valeur la spatialité du lieu, sa matérialité, la composition des différents espaces et une lisibilité claire du parcours à emprunter.
L’objectif premier sera de faire » entrer la ville » dans le musée et de lui offrir un espace public emblématique. Nous avons voulu interpréter cette volonté, en développant un concept de rue intérieure qui traverse le bâtiment entre la rue piétonne et le square.
L’exposition permanente
L’idée majeure qui conditionne toute la qualité spatiale du projet est l’implantation d’un escalier monumental sculptural au cœur d’un atrium creusé sur la hauteur du bâtiment. La perception spatiale et la diversité des vues dans cet espace offrent une meilleure lisibilité de l’espace et du parcours à emprunter. Le projet muséographique se développe dans l’aile nord du bâti. L’enchaînement des espaces offre au visiteur un univers unique dans chacune des salles en fonction des thèmes abordés. Le cabinet d’art graphique en suspension entre les espaces de collection et le pôle de conservation se révèle comme une nouvelle pièce majeure du projet. Avec ses ouvertures nouvelles sur la rue et sur l’espace de conservation ce lieu peut également fonctionner de manière autonome face au parcours muséographique.
Source : https://www.blp.archi/projets/musee-des-beaux-arts-draguignan
Source : https://www.frequence-sud.fr/loc-245-musee_des_beaux_arts_de_draguignan_draguignan
Source : https://www.frequence-sud.fr/art-54033
Source : http://www.tourisme-dracenie.com/
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Mus%C3%A9e_d%27Art_et_d%27Histoire_de_Draguignan
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