Dolmen de la Pierre de la Fée
Historique
Le dolmen est connu de longue date et fut mentionné plusieurs fois. Il est classé au titre des monuments historiques par la liste de 1889.
Description
De l’édifice initial, il ne demeure que deux orthostates et la dalle de chevet, elles mesurent de 2,20 m à 2,40 m de haut. Une troisième dalle de soutien existait encore en 1996. Tous les éléments sont en calcaire local. La table de couverture est monumentale : 6 m de long, 4,70 m de large pour 0,58 m d’épaisseur, soit environ 60 tonnes.
Matériel archéologique
Lors des fouilles de 1844, » une pointe de flèche en silex, deux boutons en os et 1 perle en plomb de forme ovoïde » ont été recueillis. Les ossements humains retrouvés ne comportaient aucune trace de combustion, sauf un fragment de crâne. Lors de la dernière restauration de 1951, la base de toutes les dalles a été renforcée par une semelle de béton et le tronc du chêne séculaire situé derrière la dalle de chevet a été entaillé pour diminuer la pression qu’il exerçait sur l’édifice. La terre extraite lors des travaux a été tamisée, ce qui a permis de recueillir un peu de matériel archéologique : une vingtaine de perles (calcaire, callaïs, lignite, serpentine), une crache de cerf percée et trois opercules d’escargot Pomatias elegans.
Le mobilier funéraire a été daté du chalcolithique ( » âge du cuivre « ).
Légende
Selon la légende locale, les femmes en mal d’enfant allaient y visiter la fée Esterelle, qui les aidaient à tomber enceintes.
Divers
Le dolmen a fait l’objet de plusieurs restaurations, dont la dernière de 1951. Il a aussi subi des dégradations volontaires : en 1975 un dracénois opposé au transfert de la préfecture du Var à Toulon l’année précédente exprima sa colère en dynamitant le monument.
Le nom de » Pierre de la Fée » a été donné à une maison de retraite de Draguignan.
Eléments protégés :
Dolmen dit La pierre de la Fée (cad. L 518) : classement par liste de 1889.
Périodes de construction :
Néolithique.
Propriété privée
Le dolmen de la Pierre de la Fée à Draguignan est situé sur la route de Montferrat. Il est constitué par trois dalles verticales de 2,20 à 2,40 mètres de haut, soutenant une table de plus de 5 mètres de longueur pour un poids avoisinant les 20 tonnes. Une dalle de soutien supplémentaire existait au siècle dernier et encore en 1996. Les dalles en place sont en calcaire local. Ce dolmen, classé monument historique a été restauré en 1951. Il est l’un des plus imposant de Provence. A l’origine, sépulture collective, il date de la fin du néolithique, début du chalcolithique (2500/2000 avant J.C.). Les archéologues ont découvert une douzaine de perles en rondelle (callaïs et jadéïte), deux perles en rondelle en calcaire amorphe blanchâtre, neuf perles en lignite, une crache de cerf perforée à la racine, deux perles en tonnelet en serpentine à perforation biconique et trois opercules de “ cyclostomas elegans “ à perforation naturelle. Des fouilles de Léon Compagnon en 1844, il ne reste qu’une pointe de flèche en silex, deux boutons en os et une perle de plomb. Des fragments de restes humains révèlent la présence d’un sujet âgé. Ce dolmen a été source de nombreuses fouilles clandestines jusqu’à subir un dynamitage en 1975 !
La légende de la fée Esterelle en fait un lieu de fécondité. Le mégalithe est cité par Jehan de Nostredame, frère de Michel de Nostredame (Nostradamus) dans sa légende de saint Hermentaire (1540) et par Frédéric Mistral dans Calendal (1886) :
« Vers Draguignan quouro que trèves
T’enseignaran, se te n’entrèves,
La Peiro de la fado : es un immenso blot… »
« Vers Draguignan, si tu te trouves
Fais-toi montrer, si ne la trouves,
La Pierre de la Fée, c’est un immense bloc… »
Il était une fois une fée qui aimait à se déguiser en bergère. Ainsi travestie, elle s’en allait, sous les bosquets d’orangers et de grenadiers, et jouait de la mandoline. La fausse bergère, grâce à sa beauté et, peut-être, à quelque mélodie magique, parvint à inspirer une grande passion à un jeune génie du voisinage qui finit par lui demander sa main. La fée consentit à la lui accorder, s’il acceptait, de son côté, que le mariage fût célébré sur une table formée de trois pierres dont elle lui fit un portrait minutieux. Le jeune homme reconnut dans la description de sa bien-aimée les pierres qui, depuis dix siècles avaient dévalé la montagne de Fréjus pour s’entasser au bas de la gorge voisine. Réunissant toutes ses forces physiques et surnaturelles, il parvint à dresser les deux premières pierres, mais fut incapable de déplacer la troisième. Accablé, il crut avoir perdu la main de la bergère. Mais la fée, à qui il n’était pas indifférent le prit de pitié. La nuit suivante, elle s’approcha de la pierre récalcitrante et traça autour d’elle un cercle magique. Sur le champ, une immense flamme s’éleva et la lourde dalle fut transportée sur les deux autres. A l’aube, la bergère magicienne surveilla son amant pour partager sa joie au moment où il découvrait le prodige. Mais le jeune homme comprit seulement qu’il était un bien modeste génie et qu’il était condamné à mourir parce qu’il aimait une fée plus habile que lui. Il mourut donc, bientôt suivi par la fée folle de désespoir.
Source : https://passionprovence.org
Source : http://monumentum.fr
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