Place aux Herbes
Elle fait référence au marché de légumes qui s’y tenait jusqu’en 1810, date de la création de la place du marché actuelle. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, les herbes étaient tout simplement les légumes verts (on parlait du marché des herbes et racines).
Au milieu du XVIIe siècle, à l’époque troublée de la Fronde la Place de la Porte romaine (Place aux herbes) et de la rue Droite étaient le quartier général des insurgés. Les maisons sont percées à l’intérieur de façon à établir une communication d’une maison à l’autre et d’une rue à l’autre, ce sont les Patits.
À l’angle de la place aux herbes, les premières maisons construites hors l’enceinte datent de 1357.
Longtemps plantée d’ormeaux qui ombrageaient, la place devint un lieu de rendez-vous. Des foires s’y tenaient, en alternance avec Portaiguières, au XVe et XVIe siècles. C’était aussi une station traditionnelle de la procession et du jeu de la Fête-Dieu, mais encore une place où l’on dansait, en particulier pendant le Carnaval, sous l’autorité d’un abbé de la Jeunesse, élu du quartier.
Le fossé comblé et la barbacane détruite ont donné naissance à la place où l’on vendait les fruits et légumes dès le XVIe siècle, et qui lui valurent sa nouvelle dénomination. Ce fut » la place la plus fréquentée et la plus passagère « . C’était l’endroit idéal pour y sceller le carcan de Justice. Mais aussi pour les paysans qui voulaient chahuter un peu les » personnes de distinction » en faisant des farandoles de provocation. Les aristocrates de la rue de l’Observance avaient alors grand peine à se frayer un passage à travers cette barricade vivante et mouvante, jouant des bras et des coudes d’une inquiétante façon, si bien qu’on aurait été tenté de les » rousser à coup de bâton « .
La pharmacie au coin de la place reçut en 1833 le jeune Hippolyte Mège-Mouriès (1817-1880) comme stagiaire en officine. Auteur de travaux remarquables notamment sur le pain.
Il inventa la margarine en 1869.
Le Café des Mille Colonnes, qui fait face à la pharmacie, est l’un des plus anciens lieux de convivialité de France : une auberge dans ses murs est attestée dès le XVe siècle… Au N°4 se trouve la maison natale de Claude Gay (1800-1873), pharmacien, grand naturaliste, membre de l’Académie des Sciences (1856), citoyen d’honneur du Chili.
Source : http://transenprovence.over-blog.com/
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_rues_de_Draguignan
Source : Draguignan – Le Temps Retrouvé – Pierre Jean Gayrard – Éd. Équinoxe
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